dimanche 6 octobre 2013
samedi 21 septembre 2013
Les 16 premiers points du plan d'urgence pour les artistes peintres
1-
Nous demandons UN PLAN D’URGENCE pour un
métier d’artiste- peintre viable !
§- Un plan d’urgence implique une réponse
urgente devant la situation
catastrophique des conditions de vie d’une grande majorité d’artistes-peintres.
Ils constituent une population exploitée, oubliée, méprisée et invisible par
tous les pouvoirs.
2-
Nous revendiquons par ce plan d’urgence social
et primordial un revenu spécifique et un régime spécial avec les mêmes
avantages que tous les autres travailleurs.
§- Ce revenu spécifique comprend un salaire
minimum (SMIC) plus les frais de fonctionnement en rapport avec la réalité.
3-
Nous demandons un statut donnant au
peintre le droit à toute liberté de créer, de produire, de montrer et de vivre
de son travail.
§- Ce statut confère le droit et la
reconnaissance professionnelle sur un plan administratif, juridique et social.
4- La reconnaissance du statut d’artiste-peintre ainsi
que l’antériorité de son activité passe par une commission de peintres renouvelée
semestriellement.
§- Les peintres professionnels sont seuls
habilités à composer cette commission et à s’engager dans un esprit d’ouverture
et de liberté pour reconnaitre les candidats.
5- Dans ce plan d’urgence il faut
tenir compte du passif des artistes peintres pour le calcul du nombre de leurs
années d’activité, restituer et réparer leurs droits, reconnaitre
rétroactivement les maladies et les accidents du travail.
§- Il est important de mettre en place un
dispositif composé de peintres, permettant
d’étudier toutes requêtes de restitution et de réparation liées à la profession,
et ce auprès de tout organisme, assurance, retraite, mutuelle, etc.
6- Nous demandons donc une retraite
pour tous les artistes-peintres et la récupération gratuite des annuités validées
pour leurs activités passées.
§- Cette gratuité n’est en rien un cadeau, mais
une faible réparation au regard du préjudice subit par l’ensemble de cette
population qui a été la grande oubliée des avancées des droits sociaux.
7-
Les commissions paritaires, s’il y a lieu, seront égalitaires et doivent
être créées et orientées vers la cause des peintres.
§- On entend par égalitaire, autant d’artistes
que d’autres membres des institutions siégeant à cette commission.
8- Nous demandons un audit sur la
répartition des financements affectés aux arts plastiques. Nous demandons que ces
financements aillent en bénéfice direct aux artistes-peintres.
§- Le budget alloué aux arts plastiques ainsi
qu’à son personnel ne participe en rien à la vie sociale, culturelle et
citoyenne. En effet, ils n’en voient jamais la couleur.
9- L’argent public alloué aux arts
plastiques ne peut pas être distribué au marché privé.
§-
La polémique grandit chaque fois un peu plus, car les institutions
culturelles font le jeu du marché de l’art et préfèrent passer le témoin au
privé, galerie d’art, etc..
Par le biais des
achats, des subventions, l’argent n’atteint jamais les artistes.
10- Toute exposition dans un lieu public ou organisée avec l’aide de
l’argent public de quelque manière que ce soit doit être rémunérée en journées
travaillées et en droit d’auteur.
§- Régulièrement, les artistes-peintres sont les
laissés-pour-compte des subventions qui sont distribuées aux autres acteurs.
11- Nous demandons la mise en place d’une politique du logement avec des
ateliers-logements adaptés à la demande et attribués aux artistes-peintres et
non une politique discriminatoire du Ministère des Affaires Culturelles et de
la Ville de Paris.
§- Dans un premier temps nous demandons un
recensement de l’ensemble des ateliers et ateliers-logements relevant du parc
du logement social pour connaitre leur nombre, puis la mise en chantier
d’ateliers et ateliers-logements adaptés prenant en compte le cahier des
charges de la Ville de Paris. En effet, actuellement, ce cahier des charges
n’est pas respecté.
La nature des occupants
doit être elle aussi recensée et qualifiée et la gestion doit être contrôlée et assumée.
Sont prioritaires les artistes dont l’activité principale est leur pratique.
La politique
discriminatoire des affaires culturelles et de la Ville de Paris fonctionne au
piston et au copinage, c’est de notoriété publique. Comme pour toute crise
c’est un choix politique.
12- Nous demandons une politique
de mise en place, pour tous les citoyens, d’un système d’accès intime et de
proximité à toute la production artistique contemporaine – ex. :
artothèques.
§- Une œuvre quelle que soit sa nature nécessite
un temps de lecture, d’où le projet de développer des artothèques, au même
titre que les bibliothèques. C’est une manière démocratique et populaire de permettre aux citoyens, d’accéder enfin à
une production contemporaine qui lui est naturellement destinée.
13- Nous demandons la mutualisation
des lieux de stockage, équipés de petites salles où les artistes pourront présenter leurs peintures en privé, ainsi que
de grandes salles d’expositions publiques dédiées aux rétrospectives.
§- La mutualisation des lieux de stockage
permettrait la récupération de surface d’atelier qui a été détourné de sa
fonction première.
En multipliant les lieux
d’expositions, artothèques et lieux de stockage, autant que de bibliothèques, on
redynamise ainsi les quartiers vers une véritable culture populaire loin des
expositions à grand spectacle.
14- L’accès à toute exposition
tant publique que privée doit être nécessairement gratuit pour les peintres au même titre que pour
d’autres professions, journaliste par
exemple.
15- La profession
d’artiste-peintre doit être protégée comme un patrimoine public, comme un
patrimoine culturel, comme une appartenance à la collectivité.
16 - Ce plan d’urgence est vital pour encadrer cette
population et la sortir d’une situation de discrimination et de marginalisation.
Le vide sidéral qui encadre cette profession est ahurissant quand on sait qu’un
ministère de la culture existe depuis plus de 54 ans.
§- Nous exigeons la
mise en place immédiate d’un plan d’urgence, qui sera suivi d’une réforme
complète contenant tous les points ci-dessus évoqués. N’oublions pas que cette
politique culturelle fait des victimes et qu’il y a donc des responsables.
Contact : plandurgence.peintres@gmail.com
Inscription à :
Articles (Atom)