J’ACCUSE, NOUS ARTISTES-PEINTRES
J’accuse, Nous peintres,
le ministère de la culture actuel, et tous ceux du passé.
J’accuse, Nous peintres, les représentants des institutions, les ministres et tous les
responsables quels qu’ils soient et à tous les niveaux, de collusion avec le
marché de l'Art, et d’avoir ainsi gâché des vies.
J’accuse (j’ai
les noms), Nous peintres (nous avons
les noms), d’avoir méprisé,
exploité, ignoré et maintenu dans une indigence criminelle l’ensemble d’une
population créatrice de richesses inestimables aux profits exclusifs d’un
marché morbide, aux dépens des artistes-peintres et de l’ensemble des citoyens.
J’accuse, Nous peintres, tous les services
culturels pléthoriques présents et passés, d’avoir détourné le but de leurs
missions ainsi que des fonds dédiés aux arts plastiques. En effet, il y a au
moins deux personnes pour un artiste qui travaillent pour les arts plastiques. Nous
n’en demandons pas tant. La situation de la majorité des artistes-peintres n’a jamais
été aussi désastreuse. Pendant ce temps le marché flambe, de plus en plus
d’acteurs captent l’argent public, subventions et aides et les peintres sont
les dindons de cette triste farce.
J’accuse, Nous peintres, tous les chefs d’état, les préfets, les maires et toutes les
instances politiques présents et passés d’être responsables de la situation
inadmissible de la majorité des artistes, de la marchandisation et de la
starisation de certains au profit d’une minorité et aux dépens de l’ensemble
des citoyens, donc de perversion de leurs missions et de détournement de fonds consacrés
à la culture.
J’accuse, Nous peintres, ces mêmes intervenants d’avoir contribué de quelque manière
que ce soit à me faire, à nous faire subir précarité et censure.
J’accuse, Nous peintres, les responsables politiques et administratifs de la
culture, et tous ceux qui m’ont dit, nous ont dit : « Et oui ! C’est
comme ça ! On n’y peut rien», de copinage éhonté au su de tous, de
faiblesse et de résignation coupable.
J’accuse, Nous peintres, tous les maires et tous les adjoints à la culture, tous les
préfets et leurs services culturels des DRAC, et les offices HLM, du déficit
d’ateliers logements, et de leurs incapacités à gérer ce minuscule patrimoine existant.
Je les accuse, nous peintres, d’avoir
sciemment édifié cette pénurie en supprimant tous les dispositifs de
construction et de gestion des ateliers logements et cela depuis des décennies.
J’accuse, Nous peintres, ce système corrompu, et tous ces acteurs, de bafouer la république
et la démocratie en permettant ainsi à la barbarie de s’installer et de toucher
toujours plus de citoyens en installant une inculture, et d’avoir vidé de tout sens
la création en défendant depuis toujours, les peintres d’Etat, les pompiers du
jour.
Cela fait qu’une majorité d’artistes-peintres
vivent et travaillent avec les minimas sociaux, c'est-à-dire en dessous du
seuil de pauvreté, car ils ne peuvent pas vivre de leur travail. Cela alors que
les arts plastiques rapportent aux industries culturelles plus que tous les
autres arts (19,8 milliards d’euros). Les 75 milliards d’euros de
chiffre d’affaires (2,8 % du PIB) générés par la culture, la situe ainsi au 5ème
rang des secteurs français, derrière la chimie et devant l’industrie automobile,
nous ne voyons jamais le moindre centime.
L’application du plan d’urgence pour
les 36000 artistes plasticiens ne représente que 0,4% des revenus des arts
plastiques.
J’accuse, Nous peintre, l’intelligentsia de la culture, les politiques et les administratifs,
d’inhumanité en piétinant et en
méprisant les acteurs essentiels pour un présent inéluctable, libre, égalitaire,
et fraternel.
Collectif Plan d’urgence – Version.2
– 06/03/2014
Contact : plandurgence.peintres@gmail.com
Blog : http://plandurgence-peintres.blogspot.fr/
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